Plus de 130 journalistes, la ministre des sports Marie Barsacq, les présidents de région et un large panel du monde sportif et économique qui sera impliqué dans l’organisation des jeux d’hiver dans les Alpes Françaises en 2030 étaient réunis ce mardi au stade de Lyon pour acter la création du COJOP.
Une question reste malgré tout en suspens : quelle sera la carte réelle de ces Jeux Olympiques d’hiver en 2030? Derrière la belle unité sur l’estrade, chaque territoire et vallée lutte encore pour se retrouver au programme de ces JO 2030, notamment ceux qui ne sont pas aujourd’hui clairement sur l’affiche.
C’est le cas de Val d’Isère qui crispe le plus actuellement. La station a déjà accueilli les Jeux Olympiques en 1992 et veut une nouvelle fois goûter au plaisir des Jeux. A l’époque, la station des Alpes du Nord avait accueilli quatre disciplines : la Descente, le Super Géant et Géant ainsi que le Combiné pour les hommes.
Dans la carte diffusée ce 18 février à la presse, Val d’Isère est mentionné mais sans épreuve attribuée. Les épreuves de ski alpin sont, à ce jour, réparties sur les stations de Courchevel et Méribel. Cette dernière avait déjà accueilli les épreuves de ski alpin féminines des JO de 1992.
« Ce qui est important aujourd’hui, c’est de confirmer cette carte des sites. Il y a toujours des discussions, notamment parce qu’il y a des possibilités d’avoir des sports additionnels qui sont proposés par le CIO » souligne la ministre Marie Barsacq. « Un des chantiers prioritaires, c’est la confirmation de cette carte des sites, car elle est structurante pour construire le budget d’organisation des Jeux ».
« Il y a parfois il y a des ajustements à faire. Moi je laisse à Edgar Grospiron, le soin de passer au peigne fin l’ensemble des options qui ont été prises à l’époque et voir si certaines doivent être légèrement corrigées » confirme David Lappartient, le président du CNOSF. Mais il rappelle aussi que de telles décisions de changement de sites devront se faire à l’unanimité des décideurs, sportifs et politiques, et notamment les deux régions impliquées.
Aujourd’hui, la carte des épreuves dans les Alpes du Sud ne suscite pas de polémiques particulières.
Les épreuves de ski acrobatique, snowboard, freestyle et autres ski cross seront organisées à Serre Chevalier et Montgenèvre.
Sauf mauvaise surprise venue des Alpes du Nord, c’est un équilibre entre les deux régions qui va être maintenu.
Comme le souligne la ministre, l’arrivée de nouvelles épreuves au programme des Jeux de 2030 reste à l’étude. Il a été question à un moment d’imaginer des épreuves d’escalade sur glace du côté de Puy Saint Vincent. Cela reste cependant un scénario peu probable à ce jour.
Certes, la station d’Isola 2000 a perdu il y a quelques mois des épreuves au profit de celles du Briançonnais, mais Nice est particulièrement choyée. Avec toutes les épreuves de glace et la cérémonie d’ouverture, la capitale azuréenne va devoir se montrer à la hauteur de l’enjeu. Elle promet une cérémonie de clôture grandiose sur la baie des Anges. Le président de la région Provence Alpes Côte d’Azur se refuse à dévoiler les orientations de cette grande fête, il a seulement lâché que cela coïnciderait avec le carnaval. Les Jeux Olympiques mériteront forcément mieux qu’un corso nocturne de carnaval, fusse t-il XXL.
crédit photo une : ©CNOSF/KMSP